Le plus jeune Etat du monde, qui a proclamé son indépendance le 9 juillet 2011 après trente ans de conflit contre Khartoum, est encore loin de la paix. Le pays reste en proie à un conflit qui dure depuis décembre 2013. Le dernier épisode est intervenu début juillet dans la capitale Juba . Bref rappel des faits.
![Anniversaire sanglant au Soudan du Sud Anniversaire sanglant au Soudan du Sud](http://www.diasporas-news.com/photo/art/default/10012623-16259803.jpg?v=1470843708)
Les protagonistes n’en sont pas à leur premier différend meurtrier. En décembre 2013, le président Salva Kiir, de l’ethnie dinka, accuse son vice-président Riek Machar, de l’ethnie nuer, de fomenter un coup d’Etat. Ce dernier échappe de justesse à la mort et prend la tête d’une rébellion armée. Ce qui avait commencé par une lutte de pouvoir prend rapidement la tournure d’un conflit ethnique sans qu’aucun camp ne parvienne à l’emporter.
Sous la pression de la communauté internationale, un accord de paix a certes été signé il y a un an. Le retour de Riek Machar dans la capitale sud-soudanaise, fin avril, et sa réintégration comme vice-président dans un gouvernement de transition, a marqué une étape importante dans la tentative d’application de celui-ci. Mais les tensions restent fortes. Le président et le vice-président réintégré ne se sont vus que trois fois pour des réunions officielles, et il ne fallait qu’une étincelle pour relancer le conflit. une altercation entre des soldats fidèles à l’un et à l’autre a fait 5 morts , provoquant la reprise des combats dans la capitale sud-soudanaise Juba, les 7, 8 et 10 juillet derniers . Malgré un cessez-le-feu régnant dans la capitale, la situation reste fragile au point que le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité vendredi 29 juillet 2016, une résolution prorogeant jusqu'au 12 août 2016 le mandat de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS). Au plan économique c’est peu dire que la situation du Soudan du Sud est désastreuse. L’économie n’est pas capable d’absorber la pression sociale, les besoins de la population et l’insécurité alimentaire générés par le conflit. Plus d’un tiers de la population sud-soudanaise, sur un total de 12 millions d’habitants, est dépendante de l’aide internationale humanitaire. Le pays compte également plus de 2,5 millions de déplacés et des dizaines de milliers de victimes de la guerre civile. Cinq après son indépendance le Soudan du Sud semble encore loin d’une paix durable.
Pascal BOUA
Sous la pression de la communauté internationale, un accord de paix a certes été signé il y a un an. Le retour de Riek Machar dans la capitale sud-soudanaise, fin avril, et sa réintégration comme vice-président dans un gouvernement de transition, a marqué une étape importante dans la tentative d’application de celui-ci. Mais les tensions restent fortes. Le président et le vice-président réintégré ne se sont vus que trois fois pour des réunions officielles, et il ne fallait qu’une étincelle pour relancer le conflit. une altercation entre des soldats fidèles à l’un et à l’autre a fait 5 morts , provoquant la reprise des combats dans la capitale sud-soudanaise Juba, les 7, 8 et 10 juillet derniers . Malgré un cessez-le-feu régnant dans la capitale, la situation reste fragile au point que le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité vendredi 29 juillet 2016, une résolution prorogeant jusqu'au 12 août 2016 le mandat de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS). Au plan économique c’est peu dire que la situation du Soudan du Sud est désastreuse. L’économie n’est pas capable d’absorber la pression sociale, les besoins de la population et l’insécurité alimentaire générés par le conflit. Plus d’un tiers de la population sud-soudanaise, sur un total de 12 millions d’habitants, est dépendante de l’aide internationale humanitaire. Le pays compte également plus de 2,5 millions de déplacés et des dizaines de milliers de victimes de la guerre civile. Cinq après son indépendance le Soudan du Sud semble encore loin d’une paix durable.
Pascal BOUA