Côte d’Ivoire - Jeux de la Francophonie : les étudiants pas d’accord pour libérer leurs résidences

C’est un véritable challenge pour les autorités ivoiriennes de réussir l’organisation de cette   8 ^ème édition des jeux de la francophonie. Abriter un tel événement nécessite obligatoirement de posséder les infrastructures requises. Depuis le mois de février donc, le premier ministre Daniel Kablan Duncan a lancé le démarrage des travaux relatifs à la construction ainsi qu’à la réhabilitation de certaines infrastructures. Force est cependant de constater qu’en début de mois d’avril, des sons pas très reluisant se sont fait entendre. En effet, il ressort selon les informations glanées qu’au nombre des infrastructures existantes et retenues pour cette échéance de 2017, figurent les résidences universitaires d’Abidjan. L’information s’est répandue comme une trainée de poudre à travers le pays sans qu’aucun démenti ne soit apporté des autorités, encore moins de l’organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Cette nouvelle, a très mal été accueillie par les étudiants de Côte d’Ivoire qui par le truchement de l’un de leurs syndicats ont manifesté leur mécontentement.
En effet, la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) a choisi de faire entendre la voix de ses syndiqués. En effet, sur une circulaire signée de ce syndicat dont nous avons reçu copie, ces étudiants protestent contre l’utilisation de leurs résidences par les athlètes des jeux. Cela a conduit à un arrêt de cours même si le chapelet des doléances fait cas de plusieurs autres problèmes.

Il faut régler la question
Jusqu’à présent, aucune voix officielle ne s’est prononcée sur cette situation. Mais la situation est bien plus préoccupante qu’on ne le pense. Si hier, les étudiants ont bruyamment manifesté contre la cession de leurs résidences universitaires de quoi seront-ils capables en présence des athlètes. Pendant que la situation est encore embryonnaire, les autorités doivent tout ego mis de côté trouver une solution palliative ou encore poser autrement le problème aux étudiants. Sait-on jamais ! Tout réside dans la manière de faire les choses. Si la Côte d’Ivoire a fait des pieds et des mains pour obtenir la participation de ces jeux, ce n’est pas de façon fortuite. Bien au contraire. En plus des retombées pécuniaires dont pourrait bénéficier le pays, il  y a également la visibilité qu’offriront ces jeux à la Côte d’Ivoire vu qu’elle envisage l’organisation d’autres grandes compétitions dont la Coupe d’Afrique des Nations. La tension a considérablement baissé entre autorités et étudiants. Des négociations sont prévues pour apaiser les esprits qui s’étaient chauffés. Alors, vite et vite car ces jeux sont prévus pour se dérouler du 21 au 30 juillet 2017 donc dans environ 14 mois.

Hermann Djea
Paru dans le Diasporas-News n°74 de Mai 2016