Neuf Djiboutiennes en grève de la faim depuis le 25 mars en France pour dénoncer des viols commis selon elles par des soldats dans leur pays, ont assuré vendredi être "déterminées" à poursuivre leur jeûne, qualifié de "mascarade" par l'ambassadeur de Djibouti à Paris.
"On est hyper-fatiguées mais on est déterminées, on veut continuer", a dit par téléphone à l'AFP Aïcha Dabalé, porte-parole en France du Comité des femmes djiboutiennes contre les viols et l'impunité.
"On attend que le gouvernement français fasse pression sur (le président djiboutien) Ismaël Omar Guelleh pour obtenir l'enquête internationale qu'on a demandée", a-t-elle ajouté.
Ces femmes Afar - une ethnie qui vit dans une zone à cheval sur l'Ethiopie, Djibouti et l'Erythrée - accusent les soldats djiboutiens combattant depuis 1991 la rébellion Afar du Front pour la restauration de l'unité et la démocratie (FRUD armé) de se venger sur les populations civiles, notamment par des viols.
Quatre des dix femmes ayant entamé cette grève de la faim - l'une l'a interrompue il y a une semaine - assurent avoir été personnellement victimes de viol. Toutes sont des réfugiées vivant en France ou en Belgique.
"C'est une mascarade. Dans tout cela, il n'y a rien de vrai", a affirmé à l'AFP l'ambassadeur de Djibouti à Paris, Ayeid Mousseid Yahya. "C'est pour attirer l'attention et la compassion sur le FRUD, à l'occasion de l'élection présidentielle", a-t-il lancé, relevant que Mme Dabalé est l'épouse de l'actuel dirigeant du FRUD armé, Mohamed Kadamy.
En poste depuis 1999, le président Guelleh brigue ce vendredi un quatrième mandat de cinq ans, face à une opposition divisée.
"A quel moment peut-on se faire entendre ?", s'est interrogée Aïcha Dabalé, qui "veut profiter de la couverture médiatique des élections".
"Le reste du temps, on est inaudible", fait valoir cette militante, en soulignant que son organisation fait campagne en vain depuis des années pour faire cesser ces agressions sexuelles, au nombre d'au moins 246 depuis 1993 selon les cas que le comité a pu recenser.
Les femmes en grève de la faim ont écrit la semaine dernière au président François Hollande pour réclamer son intervention
"Pour l'instant, elles n'ont pas de retour, voilà pourquoi elles maintiennent leur grève", a souligné Sabine Salmon, présidente de l'association Femmes solidaires, qui les héberge dans ses locaux d'Arcueil, au sud de Paris.
"On attend que le gouvernement français fasse pression sur (le président djiboutien) Ismaël Omar Guelleh pour obtenir l'enquête internationale qu'on a demandée", a-t-elle ajouté.
Ces femmes Afar - une ethnie qui vit dans une zone à cheval sur l'Ethiopie, Djibouti et l'Erythrée - accusent les soldats djiboutiens combattant depuis 1991 la rébellion Afar du Front pour la restauration de l'unité et la démocratie (FRUD armé) de se venger sur les populations civiles, notamment par des viols.
Quatre des dix femmes ayant entamé cette grève de la faim - l'une l'a interrompue il y a une semaine - assurent avoir été personnellement victimes de viol. Toutes sont des réfugiées vivant en France ou en Belgique.
"C'est une mascarade. Dans tout cela, il n'y a rien de vrai", a affirmé à l'AFP l'ambassadeur de Djibouti à Paris, Ayeid Mousseid Yahya. "C'est pour attirer l'attention et la compassion sur le FRUD, à l'occasion de l'élection présidentielle", a-t-il lancé, relevant que Mme Dabalé est l'épouse de l'actuel dirigeant du FRUD armé, Mohamed Kadamy.
En poste depuis 1999, le président Guelleh brigue ce vendredi un quatrième mandat de cinq ans, face à une opposition divisée.
"A quel moment peut-on se faire entendre ?", s'est interrogée Aïcha Dabalé, qui "veut profiter de la couverture médiatique des élections".
"Le reste du temps, on est inaudible", fait valoir cette militante, en soulignant que son organisation fait campagne en vain depuis des années pour faire cesser ces agressions sexuelles, au nombre d'au moins 246 depuis 1993 selon les cas que le comité a pu recenser.
Les femmes en grève de la faim ont écrit la semaine dernière au président François Hollande pour réclamer son intervention
"Pour l'instant, elles n'ont pas de retour, voilà pourquoi elles maintiennent leur grève", a souligné Sabine Salmon, présidente de l'association Femmes solidaires, qui les héberge dans ses locaux d'Arcueil, au sud de Paris.