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Transport: Air-France : vol inaugural Accra Interview de Monsieur Jean-Marc Janaillac, PDG du groupe Air France-KLM

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Accra, une ouverture de ligne qui coïncide avec la commémoration des 60 ans de relations diplomatiques entre les deux pays. Qui mieux que la présence de la compagnie Air-France et son PDG pour honorer un tel événement ?
Transport: Air-France : vol inaugural Accra  Interview de Monsieur Jean-Marc Janaillac, PDG du groupe Air France-KLM
Diasporas-News : A quand remonte votre nomination en tant que PDG d’Air France-KLM ?
Jean-Marc Janaillac : Du mois de juillet 2016 ; donc, cela fait exactement sept mois.
 
D-N : Etes-vous déjà venu en Afrique ?
J-M J : Non, il s’agit de mon premier voyage en Afrique en tant que Président du groupe Air France-KLM
 
D-N : Est-ce une coïncidence que cela tombe sur ce vol inaugural Paris-Accra ?
J-M J : C’est une décision qui avait été prise depuis longtemps que d’ouvrir ce vol ; donc, c’était normal et légitime que le Président du groupe Air France-KLM, à l’occasion de ce vol, vienne rencontrer les équipes, les autorités et le Président de la République Nana Afuko-Addo. Cela fait partie d’un travail normal d’un Président de compagnie aérienne.
 
D-N : Pourquoi cette nouvelle ligne Accra ?
J-M J : Il faut savoir que le groupe Air France-KLM est très présent en Afrique ; on dessert 51 villes avec 480 vols par semaine. On est, de très loin, le premier transport entre l’Afrique et l’Europe avec plus de 20% de marché. En ce qui concerne Accra, la compagnie KLM est présente depuis de nombreuses années, avec des vols quotidiens bien remplis. On a donc compris qu’il fallait des vols supplémentaires. Et plutôt que d’avoir des vols KLM, il était plus intéressant d’avoir des vols directs sur Paris. Parce ce que c’était d’abord, une proposition de plus ; ensuite, une autre stratégie de notre groupe qui est de travailler sur la plupart des destinations lointaines à partir de Paris et d’Amsterdam.
 
D-N : Ce vol inaugural était-il plein ?
J-M J : Pour un vol inaugural il était plein ! La classe économique était pleine ; en business beaucoup moins. Mais le remplissage des premiers vols nous rend optimiste sur la capacité de nous développer. D’ailleurs, le vol est parti hier soir avec un cargo plein d’ananas et de fruits coupés vers l’Europe. Et donc, cela fonctionne aussi dans les deux sens. Le fret est également une activité importante qui permet de développer les exportations d’Afrique vers l’Europe.
 
D-N : Concernant le plan de relance « trust together », quel est le volet qui concerne l’Afrique
J-M J : Il n’y a pas de volet spécifique sur telle ou telle destination. L’idée de ce projet c’était de redonner, au groupe Air France-KLM et surtout à la France, les moyens d’un développement plus fort dans un environnement où le transport aérien croît. Il s’agit d’une série de mesures - interne et externe - qui doivent nous permettre, à la fois de continuer l’effort qui a été fait pour d’une part, améliorer la qualité du produit. A ce propos, nous présentons aujourd’hui notre cabine business-best qui sera en service dans un mois sur la ligne Accra. D’autre part, de réduire les coûts parce que c’est un monde très concurrentiel qui exige un meilleur rapport qualité-prix. Donc, on travaille dans ces deux directions : la qualité de l’offre, la qualité de service et aussi les coûts.
 
D-N : Quel type d’avion comptez-vous utiliser pour cette desserte ?
J-M J : On a volé sur un Airbus 330. Et à partir de fin mars, on opèrera avec un Boeing 777. Il a l’avantage d’offrir une plus grande capacité c’est-à-dire 100 sièges de plus et un apport substantiel de frets.
 
D-N : Quelle est la part (en %) du bénéfice de la zone « Afrique » dans le résultat consolidé de la compagnie Air-France ?
J-M J : On ne calcule pas les bénéfices par destination. L’Afrique représente 17% de l’activité long-courrier du groupe Air France-KLM. C’est une destination qui connait des hauts et des bas, en fonction de la situation économique et géopolitique. Mais qui maintient néanmoins sa part dans le portefeuille d’activités. C’est un continent sur lequel on fonde beaucoup d’espoirs car on souhaite accompagner le développement futur de l’ensemble des pays africains.
 
D-N : En matière de sécurité, quelles sont les mesures de précaution préconisées à vos personnels navigants sur certaines destinations sensibles (en matière de terrorisme) ?
J-M J : On est très attentif à la sécurité de nos personnels – en particulier – navigants. Donc, on a en permanence des équipes de sécurité. D’ailleurs, avec la collaboration des autorités françaises qui viennent inspecter les aéroports, les transferts de l’aéroport vers les hôtels et également dans les hôtels. On essaye d’avoir le niveau le plus élevé de sécurité. Et quand il ne paraît pas atteint, la deuxième mesure c’est de continuer à faire le vol mais de ne pas loger les équipages sur place. Soit, ces derniers repartent à Paris ou on les transfère dans un pays voisin plus calme. Mais l’objectif est de maintenir les vols même au pire moment. Exemple : à Conakry, pendant l’épidémie du virus Ebola.
 
Thomas DE MESSE ZINSOU
Envoyé spécial à Accra

Paru dans le Diasporas-News n°84 d'Avril 2017

 


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