La Côte d’Ivoire vient de lancer sa première université virtuelle. Un outil qui permettra de former de nouvelles élites ivoiriennes dans la course vers l’émergence.
![Université virtuelle de Côte d’Ivoire : Une réalité au service de l’émergence]( "Université virtuelle de Côte d’Ivoire : Une réalité au service de l’émergence")
S.E.M. Alassane Ouattara, le président l’a rêvée, Ly-Ramata Bakayoko, sa ministre de l’Enseignement supérieur l’a mise en route, et c’est Koné Tiémoman, le directeur, qui pilote l’Université virtuelle de Côte d’Ivoire. Longtemps espéré, cet outil de formation de pointe est une réalité depuis le 24 novembre dernier. Une semaine avant, le directeur de l’UVCI avait signé un partenariat de coopération avec l’Université Bretagne-Loire de Rennes. Le tout, avec l’aide des ministères français de l’Enseignement supérieur et de celui des Affaires étrangères. Cette coopération sera à la fois technique et pédagogique, car l’UVCI se veut un des fleurons de la formation en Afrique.
Avec des effectifs d’étudiants de plus en plus étoffés, d’où une déperdition dans la qualité des enseignements proposés, l’UVCI va permettre aux étudiants de se former soit en présentiel ou à distance, les cours ayant la même valeur et impliquant le même niveau d’exigence. Dans un pays comme la Côte d’Ivoire, où l’appétence des jeunes pour l’outil informatique n’est plus à prouver, il est clair que les formations dispensées à l’UVCI pourraient, à terme, permettre de résorber le chômage des jeunes.
Outre la lutte contre la massification des effectifs, l’université se veut aussi un lieu de réception et de partage des ressources pédagogiques à tout le pays et dans l’Afrique de l’ouest. Ce dans tous les domaines. C’est en cela que la technicité de l’université rennaise va être un appui capital dans l’efficacité de l’UVCI. « Pour cette année, les bacheliers des séries C, D, E et autres séries scientifiques s’intéressant à l’informatique et aux sciences numériques vont commencer. Mais nous allons rapidement pouvoir dispenser une multitude de formations avec des diplômes reconnus qui auront la même valeur que tous les autres diplômes », selon M. Tiémoman. Les grandes missions de l’université virtuelle seront donc de développer la formation à distance, d’accompagner d’autres établissements dispensant les enseignements en présentiel dans le développement de l’offre de formation ouverte à distance, et d’assurer à travers une plateforme, la diffusion des connaissances et de la culture du numérique.
Un système de tutorat sera très développé permettant à un enseignant ou un doctorant d’encadrer une dizaine d’étudiants. « Nous avons mis en ligne une bibliothèque numérique avec pas moins de 10 000 ressources disponibles. L’étudiant pourra télécharger les cours de n’importe quel lieu. Il suffit qu’il ait une connexion à Internet. L’objectif, c’est de lui permettre d’obtenir un diplôme à distance, mais aussi de se lancer dans l’entreprenariat pendant qu’il étudie. Nous voulons rapprocher les universités des populations », a renchéri le directeur. Basé sur le système LMD (licence, master, doctorat), l’UVCI est une « vraie » université. Même si les formations à distance ne sont pas les plus prisées par les Ivoiriens, le challenge pour cette institution sera de gagner progressivement le combat de la crédibilité. Ce à quoi M. Tiémoman et son staff s’attèlent. Si les diplômes obtenus à distance en Europe ou aux Etats-Unis débouchent sur des emplois, ceux de l’UVCI doivent le permettre aussi.
Le gouvernement ivoirien s’est donné pour mission d’atteindre l’émergence en 2020. Avec la création de l’UVCI, ce sont de nombreuses opportunités d’emplois qui devraient s’ouvrir aux jeunes ivoiriens. Les réseaux et sécurité informatique (RSI), les bases de données (BD), le développement d’applications et e-services (DA e-Serv), les multimédia et arts numériques (MMX) sont des filières de formation permettant de répondre aux besoins de compétences numériques orientées vers les nouveaux métiers des e-services (e-cadastre, e-gouv, e-santé, etc.), de la sécurité informatique et la cyber criminalité, des arts numériques, du business intelligences et du Big Data. Les diplômés issus de cette formation pourront exercer dans des domaines variés comme l’administration de réseaux, la gestion des systèmes d’information, l’intégration de solutions Web, les projets multimédia, ou l’architecture Cloud Computing. Ce sont des métiers nouveaux qui ne demandent qu’à être occupés puisqu’ils offriront de nouvelles opportunités d’emplois. Le numérique, corollaire de l’émergence en Côte d’Ivoire, le challenge excitant. L’UVCI et l’état ivoirien veulent se donner les moyens de le remporter.
Malick Daho
Paru dans le Diasporas-News n°80 Décembre 2016
Avec des effectifs d’étudiants de plus en plus étoffés, d’où une déperdition dans la qualité des enseignements proposés, l’UVCI va permettre aux étudiants de se former soit en présentiel ou à distance, les cours ayant la même valeur et impliquant le même niveau d’exigence. Dans un pays comme la Côte d’Ivoire, où l’appétence des jeunes pour l’outil informatique n’est plus à prouver, il est clair que les formations dispensées à l’UVCI pourraient, à terme, permettre de résorber le chômage des jeunes.
Outre la lutte contre la massification des effectifs, l’université se veut aussi un lieu de réception et de partage des ressources pédagogiques à tout le pays et dans l’Afrique de l’ouest. Ce dans tous les domaines. C’est en cela que la technicité de l’université rennaise va être un appui capital dans l’efficacité de l’UVCI. « Pour cette année, les bacheliers des séries C, D, E et autres séries scientifiques s’intéressant à l’informatique et aux sciences numériques vont commencer. Mais nous allons rapidement pouvoir dispenser une multitude de formations avec des diplômes reconnus qui auront la même valeur que tous les autres diplômes », selon M. Tiémoman. Les grandes missions de l’université virtuelle seront donc de développer la formation à distance, d’accompagner d’autres établissements dispensant les enseignements en présentiel dans le développement de l’offre de formation ouverte à distance, et d’assurer à travers une plateforme, la diffusion des connaissances et de la culture du numérique.
Un système de tutorat sera très développé permettant à un enseignant ou un doctorant d’encadrer une dizaine d’étudiants. « Nous avons mis en ligne une bibliothèque numérique avec pas moins de 10 000 ressources disponibles. L’étudiant pourra télécharger les cours de n’importe quel lieu. Il suffit qu’il ait une connexion à Internet. L’objectif, c’est de lui permettre d’obtenir un diplôme à distance, mais aussi de se lancer dans l’entreprenariat pendant qu’il étudie. Nous voulons rapprocher les universités des populations », a renchéri le directeur. Basé sur le système LMD (licence, master, doctorat), l’UVCI est une « vraie » université. Même si les formations à distance ne sont pas les plus prisées par les Ivoiriens, le challenge pour cette institution sera de gagner progressivement le combat de la crédibilité. Ce à quoi M. Tiémoman et son staff s’attèlent. Si les diplômes obtenus à distance en Europe ou aux Etats-Unis débouchent sur des emplois, ceux de l’UVCI doivent le permettre aussi.
Le gouvernement ivoirien s’est donné pour mission d’atteindre l’émergence en 2020. Avec la création de l’UVCI, ce sont de nombreuses opportunités d’emplois qui devraient s’ouvrir aux jeunes ivoiriens. Les réseaux et sécurité informatique (RSI), les bases de données (BD), le développement d’applications et e-services (DA e-Serv), les multimédia et arts numériques (MMX) sont des filières de formation permettant de répondre aux besoins de compétences numériques orientées vers les nouveaux métiers des e-services (e-cadastre, e-gouv, e-santé, etc.), de la sécurité informatique et la cyber criminalité, des arts numériques, du business intelligences et du Big Data. Les diplômés issus de cette formation pourront exercer dans des domaines variés comme l’administration de réseaux, la gestion des systèmes d’information, l’intégration de solutions Web, les projets multimédia, ou l’architecture Cloud Computing. Ce sont des métiers nouveaux qui ne demandent qu’à être occupés puisqu’ils offriront de nouvelles opportunités d’emplois. Le numérique, corollaire de l’émergence en Côte d’Ivoire, le challenge excitant. L’UVCI et l’état ivoirien veulent se donner les moyens de le remporter.
Malick Daho
Paru dans le Diasporas-News n°80 Décembre 2016