Plusieurs milliers de Sud-Africains ont manifesté mercredi à Johannesburg à l'appel d'organisations syndicales et politiques, contre la "corruption et les pertes d'emploi", accusant le président Jacob Zuma d'avoir "détruit le pays".
C'est la deuxième marche anti-corruption organisée en deux semaines en Afrique du Sud. La manifestation de mercredi a rassemblé environ deux fois plus de monde - autour de 5.000 selon l'AFP - que celle du 30 septembre à Pretoria.
Fin septembre, le rassemblement avait pâti du refus du gouvernement d'accepter un préavis de grève déposé par les syndicats pour que leurs adhérents puissent venir manifester.
Mercredi, les manifestants - parmi lesquels de nombreux employés des mines, un secteur en pleine crise - ont afflué par milliers dans le centre de Johannesburg, en bus et en train. Leurs billets avaient été pris en charge par leurs syndicats, une pratique courante en Afrique du Sud.
"La corruption, ennemi public numéro 1", "La corruption nous tue", pouvait-on lire sur les pancartes brandies par les manifestants vêtus de rouge et jaune, les couleurs de leurs organisations syndicales.
"Nous voulons la fin de la corruption parce que nous voyons une relation directe entre la corruption et l'état de notre économie", a lancé Zwelinzima Vavi, ancien syndicaliste proche du pouvoir, désormais engagé dans la campagne anti-corruption.
Debout sur un camion et sous les applaudissements, il a poursuivi: "Treize millions de personnes vont se coucher chaque soir sans rien manger, et 50% des travailleurs vivent sous le seuil de pauvreté. (...) Ces gens-là (au gouvernement) s'achètent des hélicoptères qui les ramènent chez eux en se posant sur le toit de leur maison. Nous en avons assez!"
Au-delà du fléau de la corruption dénoncé par les manifestants, la marche visait aussi clairement le président sud-africain et sa politique. "On ne fait pas confiance à Zuma," ont chanté en zoulou les manifestants, encadrés par la police.
"Zuma a apporté une culture de la corruption dans ce pays. Quand il a pris le pouvoir, on l'aimait tous. Mais il a décidé de devenir un voleur", a déclaré à l'AFP Enoch Mthembu, un chômeur de 50 ans, très remonté. "On trouve des familles entières sans emploi. L'ANC (Congrès national africain, au pouvoir) devrait le démettre. Il a détruit notre pays", a-t-il ajouté avant que la marche ne se termine symboliquement devant la Chambre des mines.
Le très puissant syndicat national de la métallurgie Numsa avait appelé ses adhérents à manifester mercredi. Numsa a rompu récemment avec la Confédération des syndicats sud-africains, la Cosatu, qui est membre de la coalition au pouvoir depuis 1994, en tant qu'alliée de l'ANC. D'autres organisations, notamment le Congrès du peuple (Cope), un parti d'opposition regroupant des dissidents de l'ANC, s'étaient aussi joints à l'appel.
Plusieurs affaires de corruption présumée empoisonnent la vie publique sud-africaine depuis des années.
La plus emblématique est le scandale de la rénovation de la résidence de campagne privée du président Zuma. Sous couvert de travaux de sécurité, la facture des travaux s'est élevée à près de 20 millions d'euros.
Vingt-et-un ans après l'élection de Nelson Mandela à la présidence, nombre de Sud-Africains ont l'impression que la démocratie a surtout enrichi une petite classe dirigeante, alors que le pays, encore couvert de bidonvilles, se débat avec un chômage très élevé (25%) et une économie au ralenti (croissance de 1,3% au deuxième trimestre).
Fin septembre, le rassemblement avait pâti du refus du gouvernement d'accepter un préavis de grève déposé par les syndicats pour que leurs adhérents puissent venir manifester.
Mercredi, les manifestants - parmi lesquels de nombreux employés des mines, un secteur en pleine crise - ont afflué par milliers dans le centre de Johannesburg, en bus et en train. Leurs billets avaient été pris en charge par leurs syndicats, une pratique courante en Afrique du Sud.
"La corruption, ennemi public numéro 1", "La corruption nous tue", pouvait-on lire sur les pancartes brandies par les manifestants vêtus de rouge et jaune, les couleurs de leurs organisations syndicales.
"Nous voulons la fin de la corruption parce que nous voyons une relation directe entre la corruption et l'état de notre économie", a lancé Zwelinzima Vavi, ancien syndicaliste proche du pouvoir, désormais engagé dans la campagne anti-corruption.
Debout sur un camion et sous les applaudissements, il a poursuivi: "Treize millions de personnes vont se coucher chaque soir sans rien manger, et 50% des travailleurs vivent sous le seuil de pauvreté. (...) Ces gens-là (au gouvernement) s'achètent des hélicoptères qui les ramènent chez eux en se posant sur le toit de leur maison. Nous en avons assez!"
Au-delà du fléau de la corruption dénoncé par les manifestants, la marche visait aussi clairement le président sud-africain et sa politique. "On ne fait pas confiance à Zuma," ont chanté en zoulou les manifestants, encadrés par la police.
"Zuma a apporté une culture de la corruption dans ce pays. Quand il a pris le pouvoir, on l'aimait tous. Mais il a décidé de devenir un voleur", a déclaré à l'AFP Enoch Mthembu, un chômeur de 50 ans, très remonté. "On trouve des familles entières sans emploi. L'ANC (Congrès national africain, au pouvoir) devrait le démettre. Il a détruit notre pays", a-t-il ajouté avant que la marche ne se termine symboliquement devant la Chambre des mines.
Le très puissant syndicat national de la métallurgie Numsa avait appelé ses adhérents à manifester mercredi. Numsa a rompu récemment avec la Confédération des syndicats sud-africains, la Cosatu, qui est membre de la coalition au pouvoir depuis 1994, en tant qu'alliée de l'ANC. D'autres organisations, notamment le Congrès du peuple (Cope), un parti d'opposition regroupant des dissidents de l'ANC, s'étaient aussi joints à l'appel.
Plusieurs affaires de corruption présumée empoisonnent la vie publique sud-africaine depuis des années.
La plus emblématique est le scandale de la rénovation de la résidence de campagne privée du président Zuma. Sous couvert de travaux de sécurité, la facture des travaux s'est élevée à près de 20 millions d'euros.
Vingt-et-un ans après l'élection de Nelson Mandela à la présidence, nombre de Sud-Africains ont l'impression que la démocratie a surtout enrichi une petite classe dirigeante, alors que le pays, encore couvert de bidonvilles, se débat avec un chômage très élevé (25%) et une économie au ralenti (croissance de 1,3% au deuxième trimestre).