Maroc : Conférence internationale sur l’eau et le Climat

C'est, sans conteste, dans ce même état d'esprit que s'inscrit la Conférence internationale sur l'eau et le climat (C.I.E.C.) en préparation à la COP22 qui aura lieu du 07 au 18 novembre à Marrakech. En prenant donc l'initiative de la C.I.E.C. qui a tenu ses assises du 11 au 12 juillet dernier, le gouvernement marocain, par le biais de son ministère délégué en charge de l'eau, veut d'ores et déjà, baliser le terrain d’avance.
L’eau, une denrée à préserver dans un climat sain
C'est donc dans la grande salle de conférence de Sofitel Jardin des Roses ce lundi 11 juillet dernier à Rabat que les participants venus de nombreux pays africains et du reste du monde se sont réunis pendant ces deux jours pour débattre du thème: « SECURITE HYDRIQUE POUR UNE JUSTICE CLIMATIQUE » Pour ces différents experts, scientifiques et autres militants de l'écologie, l'objectif principal de ces assises est, sans ambages, de plaider en faveur du positionnement de l'eau aux négociations de la COP 22 et de susciter le débat en ce qui concerne l'interdépendance qui existe entre l'eau et le climat. Cela va de soit dans la mesure où l'eau est partout présente dans la nature.
En fait, dans la même veine des grandes décisions portées par l'accord de Paris, la C.I.E.C. veut poursuivre ses actions pour atteindre ses buts.
Se définissant comme évènement par excellence consacré à l'eau et à l'adaptation aux changements climatiques, la C.I.E.C. s'est créé quatre sessions principales spécifiques.
 
Les différences sessions spécifiques
Il s'agit de la session 1: chargée de la vulnérabilité des ressources en eau aux changements climatiques, la session 2: s'occupe de la place de l'eau dans la mise en œuvre de l'accord de Paris et des objectifs du développement durable, la session 3: examine l'alliance Eau-Energie- Sécurité alimentaire-Santé - Education et enfin la session 4: aborde la question de l'eau dans les mécanismes de financement liés aux changements climatiques. L'atelier « barrages et changements climatiques » et la table ronde ministérielle: « L'Eau en Afrique, vers une justice climatique » ont complété en force les travaux de ces quatre sessions.
Le Maroc progresse en essayant de relever les défis majeurs liés au secteur de l'eau et aux changements climatiques. Cependant il reste encore à faire. C'est conscients de cette réalité qu'au terme de ces assises, les participants ont lancé un vibrant appel : « WATER FOR AFRICA » au monde entier. Fasse le ciel que leur appel ne tombe pas dans les oreilles de sourd. INCH'ALLAH!
 
Toussaint ADJATI
Envoyé spécial pour Diasporas-News
 

APPEL « WATER FOR AFRICA »
Les 8 points clé

1. Œuvrer pour l’intégration des agendas de l’eau et du climat, pour des sociétés résilientes et des écosystèmes protégés, aussi bien pour répondre aux besoins de l’adaptation aux changements climatiques que pour atteindre les objectifs du développement durable en Afrique ;
2. Considérer davantage l’eau comme une priorité dans les discussions sur l’adaptation, et que les politiques d’adaptation soient au même niveau que celles de l’atténuation lors de la COP 22 de Marrakech ;
3. Créer un momentum politique, lancer un appel à l’action en faveur de l’eau et de l’accès à l’assainissement et adopter un plan d’action prioritaire pour l’eau en Afrique;
4. Mettre en place des mécanismes, en l’occurrence des chronogrammes, pour le suivi des engagements pris dans le domaine de l’eau et du changement climatique;
5. Favoriser l’accessibilité aux financements en ouvrant davantage les fonds climat (Fonds d’Adaptation, Fonds Vert) à des projets au niveau du continent Africain pour une meilleure gestion des ressources en eau et soutenir le développement des projets d’infrastructures, l’amélioration des connaissances de la ressource et des impacts du changement climatique, le renforcement des capacités, la gouvernance, le suivi et l’évaluation des politiques ;
6. Lier l’atteinte des Objectifs de Développement Durable aux actions de résilience aux changements climatiques, et adopter un plan d’action prioritaire pour la réalisation des Objectifs du Développement Durable en Afrique ;
7. Mobiliser les financements nécessaires pour soutenir l’Afrique dans l’élaboration de contributions efficaces en matière d’adaptation, notamment dans le domaine de l’eau, et mettre en œuvre les mesures envisagées dans le cadre de ces contributions.
8. Encourager l’implication de la société civile dans les programmes d’adaptation aux changements climatiques.