Une revendication du groupe Etat islamique, un meurtrier avec un passé dans une filière jihadiste: la France était mardi sous le choc d'une nouvelle attaque "terroriste" après le meurtre d'un policier et de sa compagne près de Paris, en plein Euro de football.
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"C'est un acte incontestablement terroriste", a déclaré mardi matin le président François Hollande peu après une réunion d'urgence à l'Elysée avec le Premier ministre Manuel Valls et les ministres de l'Intérieur Bernard Cazeneuve et de la Justice Jean-Jacques Urvoas.
"Son auteur a lui-même voulu que son acte puisse être reconnu comme terroriste et l'organisation dont il se réclamait a elle aussi revendiqué l'acte", a-t-il ajouté, en évoquant "une menace terroriste de très grande importance" alors que la France accueille depuis vendredi l'Euro de football.
Cette attaque, perpétrée lundi soir, a été menée sept mois jour pour jour après les attentats de Paris qui ont fait 130 morts le 13 novembre, et deux jours après la tuerie d'Orlando (Etats-Unis) qui a fait 49 morts et 53 blessés dans un club gay, toutes deux revendiquées par l'EI.
Le meurtrier, abattu dans une opération du Raid, était un homme de 25 ans du nom de Larossi Abballa, condamné en 2013 pour participation à une filière jihadiste entre la France et le Pakistan, a-t-on appris de sources concordantes.
Originaire de Mantes-la-Jolie, il avait été jugé avec sept autres prévenus et condamné à trois ans de prison, dont six mois avec sursis, pour "association de malfaiteurs en vue de préparer des actes terroristes". Cette filière souhaitait favoriser le recrutement en France, la formation physique et idéologique et l'envoi au Pakistan de jeunes volontaires pour le jihad armé.
Son nom était également apparu récemment dans une enquête sur une filière jihadiste syrienne, a-t-on appris mardi de sources proches de l'enquête, sans plus de précision sur son degré d'implication.
- Acte isolé ? -
Lundi vers 21H00, il a tué à coups de couteau un policier habillé en civil, avant de se retrancher au domicile de sa victime dans un quartier pavillonnaire de Magnanville (Yvelines) et d'être abattu lors d'un assaut du Raid.
Dans la maison, les policiers ont découvert le corps de la compagne du policier, âgée de 36 ans, avec "une plaie au cou" selon une source proche de l'enquête, et retrouvé le fils du couple, âgé de trois ans, choqué mais indemne.
Le policier tué était un commandant de police de 42 ans en poste aux Mureaux (Yvelines), qui a fait l'essentiel de sa carrière dans ce département. Sa compagne était secrétaire administrative au commissariat de Mantes-la-Jolie, dans le même département.
Quelques heures après l'attaque, l'agence Amaq liée au groupe jihadiste a affirmé qu'un "combattant de l'Etat islamique" (EI) avait tué le couple près de Paris.
Selon des sources policières, l'homme "s'est revendiqué du groupe jihadiste" durant les négociations avec le Raid et des témoins ont rapporté aux enquêteurs qu'il aurait crié "Allah akbar".
Des perquisitions ont commencé tôt mardi matin. L'enquête a été confiée à la sous-direction antiterroriste (SDAT), à la police judiciaire de Versailles et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
Le parquet antiterroriste s'est saisi lundi soir de l'enquête, ouverte pour "assassinats sur personnes dépositaires de l'autorité publique", "tentatives d'assassinats sur mineur de 15 ans" et "séquestration", l'ensemble de ces faits étant en relation avec une entreprise terroriste. L'enquête est aussi ouverte pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste" criminelle.
En visite au commissariat des Mureaux, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a affirmé sa volonté "de faire avancer cette enquête de manière à mettre hors d'état de nuire d'éventuels complices", sans se prononcer sur l'hypothèse d'un acte isolé.
Dans ce commissariat, qui compte 150 fonctionnaires, le choc était visible. Des policiers s'y sont réunis dès cette nuit. "C'est comme dans une famille, tout le monde se retrouve, tout le monde a besoin de se retrouver ensemble", a expliqué à l'AFP sur place une source du ministère de l'Intérieur.
Depuis les attentats du 13 novembre, la France vit plus que jamais dans un climat de menace terroriste et les dispositifs de sécurité militaire et policier n'ont cessé d'être renforcés.
Le 24 novembre 2015, le service de presse de l'Etat islamique dans la province d'Al-Raqqa avait diffusé une vidéo, dans laquelle des combattants francophones de l'EI menaçaient les Français de nouvelles attaques contre leurs "maisons".
"Son auteur a lui-même voulu que son acte puisse être reconnu comme terroriste et l'organisation dont il se réclamait a elle aussi revendiqué l'acte", a-t-il ajouté, en évoquant "une menace terroriste de très grande importance" alors que la France accueille depuis vendredi l'Euro de football.
Cette attaque, perpétrée lundi soir, a été menée sept mois jour pour jour après les attentats de Paris qui ont fait 130 morts le 13 novembre, et deux jours après la tuerie d'Orlando (Etats-Unis) qui a fait 49 morts et 53 blessés dans un club gay, toutes deux revendiquées par l'EI.
Le meurtrier, abattu dans une opération du Raid, était un homme de 25 ans du nom de Larossi Abballa, condamné en 2013 pour participation à une filière jihadiste entre la France et le Pakistan, a-t-on appris de sources concordantes.
Originaire de Mantes-la-Jolie, il avait été jugé avec sept autres prévenus et condamné à trois ans de prison, dont six mois avec sursis, pour "association de malfaiteurs en vue de préparer des actes terroristes". Cette filière souhaitait favoriser le recrutement en France, la formation physique et idéologique et l'envoi au Pakistan de jeunes volontaires pour le jihad armé.
Son nom était également apparu récemment dans une enquête sur une filière jihadiste syrienne, a-t-on appris mardi de sources proches de l'enquête, sans plus de précision sur son degré d'implication.
- Acte isolé ? -
Lundi vers 21H00, il a tué à coups de couteau un policier habillé en civil, avant de se retrancher au domicile de sa victime dans un quartier pavillonnaire de Magnanville (Yvelines) et d'être abattu lors d'un assaut du Raid.
Dans la maison, les policiers ont découvert le corps de la compagne du policier, âgée de 36 ans, avec "une plaie au cou" selon une source proche de l'enquête, et retrouvé le fils du couple, âgé de trois ans, choqué mais indemne.
Le policier tué était un commandant de police de 42 ans en poste aux Mureaux (Yvelines), qui a fait l'essentiel de sa carrière dans ce département. Sa compagne était secrétaire administrative au commissariat de Mantes-la-Jolie, dans le même département.
Quelques heures après l'attaque, l'agence Amaq liée au groupe jihadiste a affirmé qu'un "combattant de l'Etat islamique" (EI) avait tué le couple près de Paris.
Selon des sources policières, l'homme "s'est revendiqué du groupe jihadiste" durant les négociations avec le Raid et des témoins ont rapporté aux enquêteurs qu'il aurait crié "Allah akbar".
Des perquisitions ont commencé tôt mardi matin. L'enquête a été confiée à la sous-direction antiterroriste (SDAT), à la police judiciaire de Versailles et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
Le parquet antiterroriste s'est saisi lundi soir de l'enquête, ouverte pour "assassinats sur personnes dépositaires de l'autorité publique", "tentatives d'assassinats sur mineur de 15 ans" et "séquestration", l'ensemble de ces faits étant en relation avec une entreprise terroriste. L'enquête est aussi ouverte pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste" criminelle.
En visite au commissariat des Mureaux, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a affirmé sa volonté "de faire avancer cette enquête de manière à mettre hors d'état de nuire d'éventuels complices", sans se prononcer sur l'hypothèse d'un acte isolé.
Dans ce commissariat, qui compte 150 fonctionnaires, le choc était visible. Des policiers s'y sont réunis dès cette nuit. "C'est comme dans une famille, tout le monde se retrouve, tout le monde a besoin de se retrouver ensemble", a expliqué à l'AFP sur place une source du ministère de l'Intérieur.
Depuis les attentats du 13 novembre, la France vit plus que jamais dans un climat de menace terroriste et les dispositifs de sécurité militaire et policier n'ont cessé d'être renforcés.
Le 24 novembre 2015, le service de presse de l'Etat islamique dans la province d'Al-Raqqa avait diffusé une vidéo, dans laquelle des combattants francophones de l'EI menaçaient les Français de nouvelles attaques contre leurs "maisons".