Élu à 65,37% de voix au scrutin du 20 mars 2016, Patrice Talon qui attendait son investiture du 6 avril était à Lomé chez le Togolais Faure Gnassingbé le lundi de Pâques.
Arrivé par le poste frontalier de Hilacondji, dans la matinée du 28 mars, l’homme de la « rupture » a été accueilli à la frontière Togo-Bénin par le ministre togolais des Affaires présidentielles, Solitoki Esso, qui l’a conduit au palais chez Faure Gnassingbé. De 8 h15 à 10 h 15, le tête-à-tête entre les deux hommes n’a duré que 2 heures. Rien n’a été filtré de cette rencontre. Sauf que sur le compte Twitter Faure Gnassingbé, il a été publié : «Entretien chaleureux ce jour avec Monsieur Patrice Talon, président récemment élu au Bénin. Nous avons échangé sur l’amitié et la coopération entre nos deux pays pour le bénéfice de nos deux peuples ».
Selon les informations, il nous revient que l’investiture de Talon a été le principal motif de cette visite. Patrice Talon aurait voulu organiser dans la sobriété une investiture populaire uniquement que pour les Béninois avec moins de présence d’invités de marque. Et il était allé l’expliquer à son homologue togolais. Il se raconte aussi que le nouvel élu aurait sollicité la médiation de Faure Gnassingbé pour en convaincre le sortant Boni Yayi qui visiblement aurait été resté indécis.
Après Lomé Talon devrait poursuivre son périple dans d’autres pays de la sous-région et de l’Hexagone. Dans l’ombre de cette visite de « courtoisie », certains ont trouvé que Faure Gnassingbé ne pourrait pas être une source d’inspiration pour Patrice Talon, lui, élu démocratiquement. Arrivé au pouvoir dans le massacre des populations, Faure Gnassingbé signe la continuité d’un système anachronique hérité de son père qui a gouverné avec main de fer le pays pendant 38 ans jusqu’à sa mort en 2005. Selon l’opposition togolaise, le fils-président d’Eyadema est à mal de légitimité. Son élection en 2005 et sa réélection en 2010 puis en 2015 ont été vivement contestées.
Le modèle béninois en matière de la démocratie doit faire rêver son voisin du Togo, un pays atypique sous les tropiques sans alternance, qui continue de croupir sous une dictature familiale (de père en fils) d’un demi-siècle avec en toile de fond des élections truquées émaillées de violences et de massacre.
Pierre-Claver KUVO
Correspondant de Diasporas-News à Lomé (TOGO)
Selon les informations, il nous revient que l’investiture de Talon a été le principal motif de cette visite. Patrice Talon aurait voulu organiser dans la sobriété une investiture populaire uniquement que pour les Béninois avec moins de présence d’invités de marque. Et il était allé l’expliquer à son homologue togolais. Il se raconte aussi que le nouvel élu aurait sollicité la médiation de Faure Gnassingbé pour en convaincre le sortant Boni Yayi qui visiblement aurait été resté indécis.
Après Lomé Talon devrait poursuivre son périple dans d’autres pays de la sous-région et de l’Hexagone. Dans l’ombre de cette visite de « courtoisie », certains ont trouvé que Faure Gnassingbé ne pourrait pas être une source d’inspiration pour Patrice Talon, lui, élu démocratiquement. Arrivé au pouvoir dans le massacre des populations, Faure Gnassingbé signe la continuité d’un système anachronique hérité de son père qui a gouverné avec main de fer le pays pendant 38 ans jusqu’à sa mort en 2005. Selon l’opposition togolaise, le fils-président d’Eyadema est à mal de légitimité. Son élection en 2005 et sa réélection en 2010 puis en 2015 ont été vivement contestées.
Le modèle béninois en matière de la démocratie doit faire rêver son voisin du Togo, un pays atypique sous les tropiques sans alternance, qui continue de croupir sous une dictature familiale (de père en fils) d’un demi-siècle avec en toile de fond des élections truquées émaillées de violences et de massacre.
Pierre-Claver KUVO
Correspondant de Diasporas-News à Lomé (TOGO)