L'ancienne garde des Sceaux Christiane Taubira a dit espérer, dans un entretien au Monde, "que la déchéance de nationalité ne sera pas inscrite dans la constitution", pour que "la gauche [n'ait] pas à assumer une telle décision".
"J’espère que la déchéance de nationalité ne sera pas inscrite dans la Constitution. Oui, j’espère très sincèrement que la gauche n’aura pas à assumer une telle décision", a déclaré Mme Taubira dans un entretien publié mardi matin sur le site internet du Monde, moins d'une semaine après son départ du gouvernement.
"Je ne suis pas seule à l’œuvre. Il y a une dynamique. J’ai vu des députés pourtant archi-loyaux à l’égard de la majorité avoir le courage d’écrire des tribunes en ce sens dans la presse de leur circonscription. La gauche, ce n’est pas un chef bonapartiste ! C’est un mouvement et le sens de la délibération collective", a développé l'ancienne Garde des Sceaux.
Mme Taubira a démissionné du gouvernement en raison de son désaccord sur la réforme constitutionnelle voulue par François Hollande et qui rend notamment possible "la déchéance de la nationalité française ou des droits attachés à celle-ci" en cas de crime ou de délits terroristes. Elle publie un livre, "Murmures à la jeunesse", dans lequel elle explique son opposition, tout en épargnant François Hollande.
L'ancienne députée de Guyane a été remplacée Place Vendôme par Jean-Jacques Urvoas. "Je n'ai aucun commentaire à faire sur M. Urvoas. Vous le jugerez sur ses actes", a-t-elle simplement déclaré au Monde.
"Mon souci n'est pas d'être en désaccord avec untel ou untel", a-t-elle par ailleurs répondu, comme le quotidien lui demandait si certains des passages de son livre --elle écrit notamment qu'il faut "refuser de capituler intellectuellement" devant les terroristes-- étaient une réponse à Manuel Valls pour qui "expliquer (de tels actes), c'est déjà vouloir un peu excuser".
"Depuis trois ans et demi, on me demande si je suis en désaccord avec Manuel Valls. Les désaccords existent, c'est incontestable. Mais, lorsqu'ils sont survenus j'ai demandé un arbitrage, c'est ainsi en démocratie. Je n'écris pas un livre pour répondre à M. Valls. Je m'adresse à la jeunesse", poursuit Mme Taubira.
Sur le fond, "oui, les outils sociologiques sont nécessaires. Il y a urgence à comprendre ce qui se passe dans la société si l'on veut agir. Que voit la politique qui ne cherche pas à comprendre ? Elle prendrait le risque d'une action inopportune et inefficace".
"Je ne suis pas seule à l’œuvre. Il y a une dynamique. J’ai vu des députés pourtant archi-loyaux à l’égard de la majorité avoir le courage d’écrire des tribunes en ce sens dans la presse de leur circonscription. La gauche, ce n’est pas un chef bonapartiste ! C’est un mouvement et le sens de la délibération collective", a développé l'ancienne Garde des Sceaux.
Mme Taubira a démissionné du gouvernement en raison de son désaccord sur la réforme constitutionnelle voulue par François Hollande et qui rend notamment possible "la déchéance de la nationalité française ou des droits attachés à celle-ci" en cas de crime ou de délits terroristes. Elle publie un livre, "Murmures à la jeunesse", dans lequel elle explique son opposition, tout en épargnant François Hollande.
L'ancienne députée de Guyane a été remplacée Place Vendôme par Jean-Jacques Urvoas. "Je n'ai aucun commentaire à faire sur M. Urvoas. Vous le jugerez sur ses actes", a-t-elle simplement déclaré au Monde.
"Mon souci n'est pas d'être en désaccord avec untel ou untel", a-t-elle par ailleurs répondu, comme le quotidien lui demandait si certains des passages de son livre --elle écrit notamment qu'il faut "refuser de capituler intellectuellement" devant les terroristes-- étaient une réponse à Manuel Valls pour qui "expliquer (de tels actes), c'est déjà vouloir un peu excuser".
"Depuis trois ans et demi, on me demande si je suis en désaccord avec Manuel Valls. Les désaccords existent, c'est incontestable. Mais, lorsqu'ils sont survenus j'ai demandé un arbitrage, c'est ainsi en démocratie. Je n'écris pas un livre pour répondre à M. Valls. Je m'adresse à la jeunesse", poursuit Mme Taubira.
Sur le fond, "oui, les outils sociologiques sont nécessaires. Il y a urgence à comprendre ce qui se passe dans la société si l'on veut agir. Que voit la politique qui ne cherche pas à comprendre ? Elle prendrait le risque d'une action inopportune et inefficace".