Le président du Parlement somalien a démissionné lundi après des semaines de brouille politique marquée par les tentatives de l'exécutif de le destituer, a-t-on appris auprès de deux parlementaires.
Le président du Parlement, Mohamed Osman Jawari, en poste depuis 2012, a démissionné avant le début d'une séance parlementaire au cours de laquelle devait être examinée une procédure de destitution à son encontre, selon ces sources.
"Le vice-président du Parlement a lu un communiqué expliquant que le président Mohamed Sheik Osman Jawari avait démissionné. Cela a satisfait les parlementaires parce que cela a mis fin à un long conflit", a déclaré le député Dahir Amin Jesow.
M. Jesow fait partie des 100 députés qui avaient signé à la mi-mars une motion de censure à son encontre.
"Le président du Parlement a démissionné et est parti de son propre chef. Cela a vraiment été une décision difficile de la part d'un homme politique somalien confirmé", a indiqué un autre parlementaire, Lutfi Sharif Mohamed.
Cette démission intervient après une longue épreuve de force entre les branches exécutives et législatives, qui a causé de fortes tensions dans la capitale et obligé les alliés de la Somalie à appeler au calme.
Les causes de ce différend ne sont pas claires. La motion de censure avait été signée par la moitié des 275 députés, avant d'être abandonnée, certains des signataires s'étant rétractés à la dernière minute.
M. Jawari avait plusieurs fois affirmé que le gouvernement lui avait demandé de démissionner. Il avait refusé, demandant que la procédure de destitution soit suivie jusqu'au bout.
Il avait accusé le gouvernement de tenter d'intimider les parlementaires en envoyant des renforts policiers pour assurer la sécurité du Parlement, ce que l'exécutif avait démenti.
Les tensions avait débouché sur un renforcement de la sécurité dans la capitale, régulièrement touchée par des attentats des islamistes shebab, avec la fermeture de routes importantes pendant plusieurs jours.
La semaine dernière, une séance parlementaire dédiée à la procédure de destitution avait dû être annulée, après que le président du Parlement fut entré sur place sous très forte protection armée.
La politique somalienne est régi par les clans, qui se partagent les postes les plus influents, comme celui de président, Premier ministre et président du Parlement. M. Jawari est membre des Digil et Mirifle, les deux clans les plus importants étant les Hawiye et Darod.
Le précédent mandat de M. Jawari, réélu en janvier 2017, avait été marqué par de nombreuses querelles politiciennes et un processus législatif très lent. Mais il était respecté pour sa franchise et pour avoir tenté d'imposer son autorité.
La Somalie, privée de véritable Etat central depuis la chute de Siad Barre en 1991, est depuis plongée dans le chaos et la violence entretenus par milices claniques, gangs criminels et groupes islamistes.
"Le vice-président du Parlement a lu un communiqué expliquant que le président Mohamed Sheik Osman Jawari avait démissionné. Cela a satisfait les parlementaires parce que cela a mis fin à un long conflit", a déclaré le député Dahir Amin Jesow.
M. Jesow fait partie des 100 députés qui avaient signé à la mi-mars une motion de censure à son encontre.
"Le président du Parlement a démissionné et est parti de son propre chef. Cela a vraiment été une décision difficile de la part d'un homme politique somalien confirmé", a indiqué un autre parlementaire, Lutfi Sharif Mohamed.
Cette démission intervient après une longue épreuve de force entre les branches exécutives et législatives, qui a causé de fortes tensions dans la capitale et obligé les alliés de la Somalie à appeler au calme.
Les causes de ce différend ne sont pas claires. La motion de censure avait été signée par la moitié des 275 députés, avant d'être abandonnée, certains des signataires s'étant rétractés à la dernière minute.
M. Jawari avait plusieurs fois affirmé que le gouvernement lui avait demandé de démissionner. Il avait refusé, demandant que la procédure de destitution soit suivie jusqu'au bout.
Il avait accusé le gouvernement de tenter d'intimider les parlementaires en envoyant des renforts policiers pour assurer la sécurité du Parlement, ce que l'exécutif avait démenti.
Les tensions avait débouché sur un renforcement de la sécurité dans la capitale, régulièrement touchée par des attentats des islamistes shebab, avec la fermeture de routes importantes pendant plusieurs jours.
La semaine dernière, une séance parlementaire dédiée à la procédure de destitution avait dû être annulée, après que le président du Parlement fut entré sur place sous très forte protection armée.
La politique somalienne est régi par les clans, qui se partagent les postes les plus influents, comme celui de président, Premier ministre et président du Parlement. M. Jawari est membre des Digil et Mirifle, les deux clans les plus importants étant les Hawiye et Darod.
Le précédent mandat de M. Jawari, réélu en janvier 2017, avait été marqué par de nombreuses querelles politiciennes et un processus législatif très lent. Mais il était respecté pour sa franchise et pour avoir tenté d'imposer son autorité.
La Somalie, privée de véritable Etat central depuis la chute de Siad Barre en 1991, est depuis plongée dans le chaos et la violence entretenus par milices claniques, gangs criminels et groupes islamistes.