Coup de tonnerre dans l’accord de Paris sur le climat après le retrait spectaculaire des Etats-Unis d’Amérique. L’imprévisible et le très controversé président américain, Donald Trump, a annoncé le jeudi 1er juin dernier d’en sortir au mépris de la confiance que les autres signataires ont placé en la position de leader des Etats-Unis.
Par cet acte incongru, le milliardaire a annulé ainsi la signature apposée par son prédécesseur Barack Obama qui avait officiellement ratifié le 3 septembre 2016.
Une décision qui n’est pas sans conséquences sur l’avenir de la planète qui doit contenir le réchauffement climatique sous le seuil critique de 2°C par rapport au niveau préindustriel. Les scientifiques du monde entier sont unanimes, la hausse de la température va bouleverser immanquablement les écosystèmes et les économies de façon irréversible. Or, les Etats-Unis sont le deuxième pays pollueur de la planète derrière la Chine.
Donald Trump reste froid comme un monstre devant la vague de contestations, de réactions planétaires, des mouvements de colère de ses compatriotes et de la furie des dirigeants du monde entier. Sa décision impromptue divise sa propre famille biologique. Sa fille refuse de le suivre dans ses bêtises qui font courir de grands risques à toute la planète et aux générations futures.
Une attitude que certains dirigeants de ce monde qualifient d’irresponsable et d’égoïste. Muré dans son bureau ovale, il ne pense qu’à sa petite personne sans vraiment mesurer la grande responsabilité des Etats-Unis en tant que pays leader de ce monde.
C’est donc un Donald Trump isolé sur le plan international qui veut redonner, selon lui, aux Etats-Unis d’Amérique, sa grandeur du passé. Une ambition qui n’a aucun sens quand on sait que son pays n’a jamais perdu en réalité sa grandeur. Les Etats-Unis restent les Etats-Unis et le pays le plus puissant du monde. La seule chose qui a changé, c’est que sa place de leader est aujourd’hui disputée par le géant chinois qui le talonne sur le plan économique et militaire.
Il y a des décennies en arrière, aucun pays en dehors des quatre autres membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies, n’oserait se mesurer aux Etats-Unis ou encore se risquer à poser des actes de défiance. Cette époque du grand géant agissant comme un épouvantail est bien révolue. Même, la petite Corée du Nord dirigée par le dictateur Kim Jong-Un, n’a pas peur de défier les Etats-Unis d’Amérique. Pyongyang n’a cessé de provoquer les plus grands de ce monde en procédant à de nombreux tirs de missiles vers son voisin Sud Corée en dépit des interdictions onusiennes et des menaces de représailles.
Il est certain que ce n’est pas en montrant ses muscles ou en marchant en marge du monde que Mister Trump, grand nostalgique des temps de gloire d’autrefois, redonnera à son pays la grandeur qu’il n’a vraiment pas perdue. C’est un des traits communs qui le rapproche de Vladimir Poutine qui cherche obstinément à redonner à la Russie sa grandeur du temps de la défunte Urss pendant la période de la guerre froide.
Du reste, les Etats-Unis d’Amérique préserveront leur grandeur légendaire à la seule condition qu’ils donnent l’exemple de pays modèle et respectueux des accords universels comme celui sur le climat et non le contraire.
Autant que faire se peut, en théorie, le divorce des Etats-Unis avec la Cop 21 ne pourra être consommé qu’à des conditions bien spécifiées. L’accord de Paris stipule en son article 28 que la demande de retrait d’un pays signataire ne peut être effective qu’après une période de carence de trois années. A ce préavis, s’ajoute une autre année supplémentaire. Ce qui fait au total quatre années. Ce qui revient à dire que le retrait des Etats-Unis ne sera effectif qu’en 2020 puisque le traité a été ratifié par Barack Obama en septembre 2016. Ce qui coïncide avec la fin du mandat de Donald Trump.
Mais connaissant le caractère rebelle de l’homme, il n’est pas exclu qu’il se comporte en hors-la-loi et enjambe les conditions légales du retrait de son pays de la Cop 21 pour se lancer dans la course effrénée de la grande pollution industrielle.
Cette situation nourrit bien des interrogations. Si un tel scénario devrait se produire, quelles sanctions pourraient encourir les Etats-Unis ? Quelle attitude, vont adopter les autres pays signataires de l’accord de Paris sur le climat ? Donald Trump sera-t-il exclu des sommets comme celui du G7 ? Peut-on imaginer une sanction interdisant Donald Trump de se rendre en Europe comme celles que l’UE a coutume d’infliger aux dirigeants africains ?
L’avenir nous dira si le reste de la planète a le courage de prendre des mesures draconiennes contre le dirigeant le plus puissant du monde, à la tête du pays le plus puissant de la planète. Attendons de voir…
Clément YAO
Paru dans le Diasporas-News n°86 Juin 2017
Une décision qui n’est pas sans conséquences sur l’avenir de la planète qui doit contenir le réchauffement climatique sous le seuil critique de 2°C par rapport au niveau préindustriel. Les scientifiques du monde entier sont unanimes, la hausse de la température va bouleverser immanquablement les écosystèmes et les économies de façon irréversible. Or, les Etats-Unis sont le deuxième pays pollueur de la planète derrière la Chine.
Donald Trump reste froid comme un monstre devant la vague de contestations, de réactions planétaires, des mouvements de colère de ses compatriotes et de la furie des dirigeants du monde entier. Sa décision impromptue divise sa propre famille biologique. Sa fille refuse de le suivre dans ses bêtises qui font courir de grands risques à toute la planète et aux générations futures.
Une attitude que certains dirigeants de ce monde qualifient d’irresponsable et d’égoïste. Muré dans son bureau ovale, il ne pense qu’à sa petite personne sans vraiment mesurer la grande responsabilité des Etats-Unis en tant que pays leader de ce monde.
C’est donc un Donald Trump isolé sur le plan international qui veut redonner, selon lui, aux Etats-Unis d’Amérique, sa grandeur du passé. Une ambition qui n’a aucun sens quand on sait que son pays n’a jamais perdu en réalité sa grandeur. Les Etats-Unis restent les Etats-Unis et le pays le plus puissant du monde. La seule chose qui a changé, c’est que sa place de leader est aujourd’hui disputée par le géant chinois qui le talonne sur le plan économique et militaire.
Il y a des décennies en arrière, aucun pays en dehors des quatre autres membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies, n’oserait se mesurer aux Etats-Unis ou encore se risquer à poser des actes de défiance. Cette époque du grand géant agissant comme un épouvantail est bien révolue. Même, la petite Corée du Nord dirigée par le dictateur Kim Jong-Un, n’a pas peur de défier les Etats-Unis d’Amérique. Pyongyang n’a cessé de provoquer les plus grands de ce monde en procédant à de nombreux tirs de missiles vers son voisin Sud Corée en dépit des interdictions onusiennes et des menaces de représailles.
Il est certain que ce n’est pas en montrant ses muscles ou en marchant en marge du monde que Mister Trump, grand nostalgique des temps de gloire d’autrefois, redonnera à son pays la grandeur qu’il n’a vraiment pas perdue. C’est un des traits communs qui le rapproche de Vladimir Poutine qui cherche obstinément à redonner à la Russie sa grandeur du temps de la défunte Urss pendant la période de la guerre froide.
Du reste, les Etats-Unis d’Amérique préserveront leur grandeur légendaire à la seule condition qu’ils donnent l’exemple de pays modèle et respectueux des accords universels comme celui sur le climat et non le contraire.
Autant que faire se peut, en théorie, le divorce des Etats-Unis avec la Cop 21 ne pourra être consommé qu’à des conditions bien spécifiées. L’accord de Paris stipule en son article 28 que la demande de retrait d’un pays signataire ne peut être effective qu’après une période de carence de trois années. A ce préavis, s’ajoute une autre année supplémentaire. Ce qui fait au total quatre années. Ce qui revient à dire que le retrait des Etats-Unis ne sera effectif qu’en 2020 puisque le traité a été ratifié par Barack Obama en septembre 2016. Ce qui coïncide avec la fin du mandat de Donald Trump.
Mais connaissant le caractère rebelle de l’homme, il n’est pas exclu qu’il se comporte en hors-la-loi et enjambe les conditions légales du retrait de son pays de la Cop 21 pour se lancer dans la course effrénée de la grande pollution industrielle.
Cette situation nourrit bien des interrogations. Si un tel scénario devrait se produire, quelles sanctions pourraient encourir les Etats-Unis ? Quelle attitude, vont adopter les autres pays signataires de l’accord de Paris sur le climat ? Donald Trump sera-t-il exclu des sommets comme celui du G7 ? Peut-on imaginer une sanction interdisant Donald Trump de se rendre en Europe comme celles que l’UE a coutume d’infliger aux dirigeants africains ?
L’avenir nous dira si le reste de la planète a le courage de prendre des mesures draconiennes contre le dirigeant le plus puissant du monde, à la tête du pays le plus puissant de la planète. Attendons de voir…
Clément YAO
Paru dans le Diasporas-News n°86 Juin 2017