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Le chômage devrait baisser en 2016, une première depuis 2007

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L'inversion de la courbe se précise: selon l'Unédic, le chômage devrait enfin baisser en 2016, pour la première fois depuis 2007, une prévision qui conforte le président François Hollande en vue d'une candidature en 2017.
Le chômage devrait baisser en 2016, une première depuis 2007
Le chef de l'Etat a assuré à plusieurs reprises qu'il ne briguerait un second mandat qu'en cas de baisse "crédible" du chômage en 2016. C'est précisément le scénario qu'ébauche l'Unédic. Selon l'organisme gestionnaire de l'assurance chômage, après avoir vu affluer 70.900 nouveaux chômeurs depuis janvier en métropole, Pôle emploi devrait en recenser 8.900 de moins d'ici à la fin de l'année.
Sur l'ensemble de l'année, le nombre de demandeurs d'emploi sans activité (catégorie A) augmenterait ainsi de 62.000 personnes, après 189.000 supplémentaires en 2014.
L'horizon s'éclaircirait encore plus nettement en 2016, avec 51.000 chômeurs en moins. Il s'agirait de la première année de baisse depuis 2007, juste avant la crise financière mondiale.
Le chômage a atteint un record fin août, avec 3,57 millions de demandeurs sans activité. En huit ans, 1,6 million de chômeurs supplémentaires se sont inscrits à Pôle emploi, dont 650.000 depuis l'élection de François Hollande en 2012.
Selon les prévisions de l'Unédic, le taux de chômage, mesuré selon les normes du Bureau international du travail (BIT), suivrait les mêmes tendances que les inscrits à Pôle emploi. Il resterait stable à 10% de la population active d'ici à la fin de l'année, puis baisserait à 9,7% fin 2016.
L'économie créerait des emplois au second semestre 2015 "sous les effets conjoints de l'amélioration de la croissance, du Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) et du pacte de responsabilité". En 2016, les créations "seraient de plus en plus nombreuses".
L'Unédic se base sur une perspective de croissance de 1,2% en 2015 et de 1,5% en 2016.
Ces prévisions témoignent d'une amélioration sur le marché du travail, mais elles sont, malgré tout, moins optimistes que les précédentes publiées à la mi-juin. L'organisme tablait alors sur une hausse de 12.000 chômeurs en 2015, puis une baisse de 68.000 l'année suivante.
- Dette abyssale -
En outre, l'amélioration serait nuancée par une hausse des demandeurs d'emploi travaillant à temps partiel ou enchaînant les contrats courts: +166.000 en 2015, +49.000 en 2016. Près de la moitié des demandeurs d'emploi indemnisés travaillent.
Cette situation interroge l'Unédic sur les règles d'indemnisation de l'activité réduite: "Est-ce un tremplin vers l'emploi durable ou une trappe à précarité ? La question se pose", selon Patricia Ferrand, présidente de l'Unédic. Un récent rapport du Conseil d'analyse économique (CAE) défendait la deuxième thèse.
Parallèlement, la dette abyssale du régime devrait continuer à se creuser et atteindre 25,8 milliards d'euros fin 2015 et 29,4 milliards fin 2016. Mais le déficit baisserait à 3,6 milliards d'euros en 2016, après un pic de 4,4 milliards en 2015.
Ces perspectives financières de l'Unédic ne prennent toutefois pas en compte les effets éventuels de l'annulation par le Conseil d'Etat des règles d'indemnisation chômage. La haute juridiction a annulé l'agrément par l'Etat de l'actuelle convention d'assurance chômage, entrée en vigueur en juillet 2014.
Cette décision ne "bouleverse pas l'équilibre financier" de la convention, selon Patricia Ferrand.
Le Conseil d'Etat a notamment censuré les modalités de calcul du différé d'indemnisation, période pendant laquelle un nouvel allocataire doit attendre avant d'être indemnisé, qui lésait certains licenciés économiques ayant obtenu réparation au prud'hommes. Selon l'Unédic, cela ne concerne que 1.000 dossiers par an, pour un total de 4 millions d'euros.
Sur ce point, les partenaires sociaux ont jusqu'à mars prochain pour corriger le tir.
En revanche, le Conseil a censuré avec effet immédiat les modalités de récupération des sommes versées par erreur aux allocataires, au motif qu'elles ne doivent pas être décidées par les partenaires sociaux.
L'Unédic est "en cours de discussion avec l'Etat pour sécuriser des solutions", selon Mme Ferrand.
L'assurance chômage est endettée depuis le début des années 2000, et n'a plus enregistré d'excédents depuis 2008.


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